Etant né en France, ma langue maternelle est le Français et les lettres latines sont les premières que j’ai utilisé pour écrire. Ma passion pour la calligraphie arabe est venue plus tard lorsque j’étais étudiant. J’ai toujours été attiré par l’harmonie et le flux des lettres arabes. J’ai eu l’heureuse opportunité d’apprendre la calligraphie arabe auprès d’un Maître qui m’a enseigné le style Diwani. Après cet enseignement intensif, j’ai exploré d’autres styles comme le Koufi qui est plus géométrique et qui permet l’intégration d’éléments architecturaux.
Exemple de Diwani et de Koufi
Mon esprit étant mêlé d’inspiration latine et arabe, je me suis rapidement imaginé fusionner ces deux alphabets. J’ai remarqué par exemple que les lettres arabes écrites avec le style koufi montraient des similitudes géométriques intéressantes avec certaines lettres latines.
Voici quelques exemples pour illustrer mon propos.
La lettre “noun” ressemble à un “i”
La lettre “ain” ressemble à un “e”
La lettre “waw” ressemble à un “g”
La lettre “alif” ressemble à un “l”
etc.
Pour les lettres qui n’ont pas ce niveau de similitude, j’ai aussi remarqué qu’il était possible de les décomposer en éléments simples qui peuvent se combiner subtilement et donner l’apparence d’une lettre latine.
L’exemple ci-dessous est une calligraphie qui respectent tous les codes de la construction koufique et qui pourtant est composé d’un mot en français répété 4 fois en rotation. L’œil averti cherche des mots arabes mais ne les trouve pas.
Exemple de dignité
Conclusion:
- La calligraphie arabe dispose d’un riche panel de styles et de scripts
- Le calligraphe ludique peut avec un peu d’imagination découvrir des ressemblances géométriques qui permettent de mixer ces deux alphabets et de créer de mystérieux tableaux.